Histoire du SI UF
Suzanne Noël, figure emblématique du Soroptimist International.
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Suzanne Noël une femme d'exception
Suzanne Noël, née le 19 janvier 1878 à Laon (Aisne), est morte le 11 novembre 1954 à Paris. (biographies plus complètes : ouvrage de Jeaninne Jacquemin ou bien sur le site Verdun-Meuse ou bien Franceinfo )
Cette femme exceptionnelle, qui a donné des conférences sur le sujet dans le monde entier, est reconnue comme la pionnière de la chirurgie réparatrice en France ; elle est connue tout aussi universellement pour avoir été la fondatrice, en 1924, de la première Union Française du Soroptimist International, mouvement interprofessionnel féminin créé aux États-Unis en 1921. Elle a, par la suite, fondé d’autres clubs et d’autres Unions un peu partout en Europe.
Elle évoque elle-même les difficultés rencontrées en ces mots :
« Les difficultés ne manquaient pas. D’abord l’idée de club, inconnue en France, pour les femmes… puis nous avions contre nous nos propres maris qui voyaient d’un fort mauvais œil des déjeuners hebdomadaires au restaurant sans leur présence, alors qu’ils restaient à la maison. Ils admettaient fort bien cela pour les rotariens, qui étaient des hommes, mais pas pour leurs femmes. I1 faut penser qu’en 1924 les femmes n’avaient encore aucune liberté personnelle, et celles qui poussaient à ces libérations étaient l’objet de la risée et appelées « suffragettes ». J’étais une des plus visées, portant sur mon chapeau un ruban sur lequel était imprimé en lettres dorées : « Je veux voter. » Le mot « Soroptimist », fait d’un latin… relatif, n’était pas fait pour faciliter ma tâche. Je m’étais en outre spécialisée dans la chirurgie plastique, inconnue jusque-là, et on disait de moi que j’étais deux fois folle. »
Photo de la remise d’une écharpe de propagande à la doctoresse Noël par Mme Jane NEMO
Remarquable ambassadrice du Soroptimist, travaillant sans relâche pour les femmes, elle va fonder des Unions nationales et être à l’origine de la Fédération Européenne Soroptimist, dont elle va assumer la première présidence. Elle créera une douzaine d’autres clubs dans toute l’Europe, les derniers à Angoulême et à Istanbul en 1948. Elle ira même jusqu’à Pékin et Tokyo proposer les « 12 commandements des parfaites Soroptimist. » qu’elle composa en 1923.